Alors que ChatGPT est au cœur d’une actualité marquée par les controverses, l’institut IPSOS a interrogé pour Sopra Steria, l’un des leaders européens de la Tech reconnu pour ses activités de conseil, de services numériques et d’édition de logiciels, un échantillon représentatif de la population française sur leurs perceptions de l’IA. L’enquête a confirmé certaines préoccupations mais a également révélé la curiosité, l’intérêt et les attentes que cette innovation suscite auprès d’une majorité de Français.
L’étude a été réalisée en ligne auprès de 1 000 personnes, constituant un échantillon national représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus en mars 2023, via l’Access Panel Online d’Ipsos.
Une curiosité grandissante pour l’IA, loin de susciter un rejet massif
L’IA devient une réalité de plus en plus présente dans la vie des Français : 81% d’entre eux déclarent savoir de quoi il s’agit. Cependant, ils en ont souvent une compréhension imprécise : seulement un quart des Français disent comprendre très bien ce qu’est l’IA.
Parallèlement, compte tenu de l’attention médiatique dont il a fait l’objet depuis son lancement, ChatGPT est désormais connu par la majorité des Français (67%). Cet outil de conversation automatisé utilisant l’IA est loin d’être massivement rejeté : il suscite principalement de la curiosité (48%) et de l’intérêt (33%) chez eux.
Interrogés sur les bienfaits potentiels de l’IA, les sondés se sont montrés plus partagés. Bien qu’une majeure partie d’entre eux pense qu’elle est facteur de progrès et va améliorer les conditions de travail des personnes ayant des emplois consistant en des tâches répétitives (59%), ils se disent toutefois conscients que l’avènement de l’IA va transformer de nombreux métiers, tels que ceux de conseiller bancaire (49%) ou encore d’enseignant (49%).
Pour les sondés, les entreprises européennes du numérique seront les acteurs essentiels des futures règlementations sur l’IA
Alors que l’IA est une technologie aujourd’hui dominée par les Etats-Unis et la Chine, les Français accordent leur confiance aux entreprises du numérique pour contribuer à une indépendance européenne.
Ces dernières sont en effet les seules à susciter plus de confiance (45%) que de défiance (41%) sur le sujet de l’intelligence artificielle. Les sondés expriment le souhait d’une régulation plus forte : 71% des Français pensent ainsi qu’il est nécessaire de réguler davantage afin de mieux protéger les citoyens et les consommateurs.
Pour Sopra Storia, cette étude démontre que les acteurs du numérique ont un rôle fondamental à jouer dans la construction d’une réglementation européenne efficace sur l’IA, puisqu’ils disposent à la fois des compétences d’analyse du marché et d’une excellente connaissance de ces innovations technologiques.
Mohammed Sijelmassi, Chief Technology Officer chez Sopra Steria, souligne :
« L’ampleur et la vitesse de diffusion de l’IA impose une régulation pertinente pour soutenir un modèle de société et de compétitivité européen. Pour répondre à cet enjeu, deux leviers, au cœur de nos métiers, me semblent fondamentaux : la maîtrise technologique et la maîtrise des pratiques. La maîtrise technologique de l’IA implique la formation de pôles d’excellence et d’experts essentiels à notre compétitivité. Plus largement, la maîtrise des pratiques implique une démocratisation de l’accès à l’IA et une pédagogie étendue à tous pour définir, ensemble, ses perspectives et limites. C’est par cette double maîtrise que nous contribuons à réguler l’innovation et que nous sommes moteurs dans le développement d’une IA de confiance aux côtés de nos partenaires, et face à nos compétiteurs mondiaux ».
