Dans une démarche visant à renforcer la confiance numérique dans les produits d’IA utilisés pour les diagnostics médicaux et les traitements, le BSI, organisme national de normalisation britannique a publié des lignes directrices de haut niveau. Ces directives, intitulées “Cadre de validation pour l’utilisation de l’IA dans le domaine de la santé – Spécification (BS 30440)”, sont destinées à instiller la confiance parmi les cliniciens, les professionnels de la santé et les fournisseurs, en assurant le développement sûr, efficace et éthique des outils d’IA.
Une réponse au débat mondial sur l’IA en santé
Alors que le débat mondial sur l’utilisation appropriée de l’IA en santé se poursuit, cette norme auditable se concentre principalement sur les produits conçus pour les interventions médicales, les diagnostics et la gestion des conditions de santé. Selon Jeanne Greathouse, Directrice mondiale de la santé au BSI, cette norme est “très pertinente pour les organisations du secteur de la santé et celles qui interagissent avec lui”, soulignant le potentiel transformateur de l’IA dans le domaine de la santé.
Des avantages cliniques et une sécurité accrue
Les prévisions indiquent que le marché mondial de l’IA en santé devrait dépasser 187,95 milliards de dollars d’ici 2030. Cependant, les fournisseurs de soins de santé et les cliniciens peuvent rencontrer des défis dans l’évaluation des produits d’IA en raison de contraintes de temps et de budget, ainsi que d’un manque de compétences internes.
La spécification BS 30440 vise à aider ces processus de prise de décision en fournissant des critères d’évaluation des produits d’IA en santé, notamment les avantages cliniques, les normes de performance, l’intégration sûre dans les environnements cliniques, les considérations éthiques et les résultats sociaux équitables.
Une norme applicable à une gamme étendue de produits d’IA en santé
Cette norme couvre une vaste gamme de produits d’IA en santé, englobant des dispositifs médicaux réglementés tels que les logiciels utilisés à des fins médicales, les logiciels d’imagerie, les produits destinés aux patients tels que les chatbots alimentés par l’IA sur les smartphones, et les dispositifs de surveillance à domicile. Elle s’applique aux produits et technologies utilisant des éléments d’IA, y compris l’apprentissage automatique, et concerne tant les fournisseurs de systèmes d’IA que les auditeurs de produits.
Un processus de développement collaboratif
Le développement de cette spécification a impliqué la collaboration d’un panel d’experts, comprenant des cliniciens, des ingénieurs logiciels, des spécialistes de l’IA, des éthiciens et des leaders de la santé. Les directives s’appuient sur la littérature existante et les meilleures pratiques, traduisant des évaluations de fonctionnalités complexes en un cadre auditable pour la conformité des systèmes d’IA.
BSI : Un acteur clé pour renforcer la confiance numérique en santé
Scott Steedman, Directeur général des normes au BSI, souligne que ces nouvelles directives peuvent contribuer à renforcer la confiance numérique dans des outils de pointe bénéfiques tant pour les patients que pour les professionnels de la santé. “L’IA a le potentiel de façonner notre avenir de manière positive, et nous avons tous besoin de confiance dans les outils en développement, en particulier dans le domaine de la santé”, déclare-t-il. La spécification BS 30440, qui est auditable, peut aider à guider les médecins, les leaders de la santé et les patients pour choisir des produits d’IA sûrs, efficaces et produits de manière éthique.
Alors que l’IA continue de jouer un rôle de plus en plus important dans le domaine de la santé, le respect de normes reconnues, telles que la BS 30440, devient essentiel pour garantir une intégration sûre et efficace de ces technologies dans la pratique médicale. La publication de ces directives par le BSI est une étape importante pour renforcer la confiance numérique en santé, offrant aux professionnels et aux patients la possibilité de faire des choix informés et éthiques pour améliorer les soins aux patients et bénéficier à l’ensemble de la société.
