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Dans l'écosystème actuel de l'intelligence artificielle (IA), l'éthique est devenue un sujet central, influençant le développement et l'application des technologies. Le besoin d'une régulation éthique s'est intensifié, notamment en France, où près de trois quarts des salariés estiment nécessaire de réguler le développement de l'IA, selon le Baromètre Impact AI publié en janvier 2025. Cette régulation, essentielle pour concilier innovation et éthique, est plébiscitée par 85 % des utilisateurs d'IA, qui souhaitent notamment un encadrement par une agence internationale ou européenne. L'accent est mis sur une IA responsable, conçue pour respecter des principes éthiques, garantir la transparence et minimiser les biais. Cela reflète une prise de conscience croissante des implications éthiques des technologies de l'IA et de leur impact potentiel sur l'emploi, la confidentialité des données et les biais algorithmiques.
Dans ce contexte, des initiatives innovantes comme celles de la start-up française Pleias, qui a lancé en décembre 2024 des modèles de langage éthiques et transparents, illustrent une tendance vers une plus grande transparence et conformité. Ces modèles, élaborés à partir de données ouvertes et conformes au RGPD, démontrent qu'il est possible de concilier performance technologique et respect des droits d'auteur. En s'appuyant sur un corpus multilingue rigoureusement filtré, Pleias montre comment l'open source et l'innovation collaborative peuvent contribuer à une IA plus éthique et responsable. Cette approche souligne l'importance de la transparence et de la conformité dans le développement de l'IA, répondant ainsi aux préoccupations croissantes concernant l'utilisation éthique des technologies numériques.
En parallèle, le Québec a pris des mesures pour encadrer l'utilisation de l'IA générative dans le milieu éducatif avec la publication d'un guide en novembre 2024. Ce document met en avant l'importance de la responsabilité éthique et de la conformité légale dans l'usage de ces technologies, en insistant sur des principes tels que la sobriété numérique, l'équité et l'inclusion. Le guide propose des critères pour une utilisation pédagogique judicieuse de l'IA, soulignant la nécessité de former le personnel enseignant à cette technologie. Cela témoigne d'une volonté croissante d'intégrer des considérations éthiques dans l'utilisation de l'IA, en particulier dans des domaines sensibles comme l'éducation, où l'impact sur les apprenants peut être significatif.
La création du Comité Consultatif National d'Éthique du Numérique (C.C.N.E. du Numérique) en mai 2024 souligne l'engagement de la France à encadrer les développements numériques dans une perspective éthique. Ce comité, une première mondiale, a pour mission d'animer et d'éclairer les réflexions sur les enjeux éthiques soulevés par les innovations numériques, notamment l'IA. En produisant des avis et des recommandations, et en sensibilisant le public, il joue un rôle crucial pour assurer que les progrès technologiques soient accompagnés d'une réflexion éthique approfondie et responsable. Cette initiative reflète une tendance croissante vers un encadrement structuré et institutionnalisé de l'éthique numérique, visant à garantir que l'innovation technologique bénéficie à tous, tout en préservant les valeurs éthiques fondamentales.