Gouvernement Barnier : la filière des télécommunications demande un portage politique complet du numérique

La nomination de Clara Chappaz au Secrétariat d’État chargé de l’Intelligence artificielle et du Numérique dans le gouvernement de Michel Barnier, a été largement saluée par l’écosystème des start-ups françaises. Cependant, l’ensemble des acteurs de la filière des infrastructures et services numériques, portée par InfraNum et des associations d’élus locaux, exprime son inquiétude quant à la place accordée au numérique et aux télécommunications dans la stratégie du nouveau gouvernement.

La fédération InfraNum a été créée le 6 décembre 2012 pour accompagner le Plan France Très Haut Débit, elle regroupe plus de 200 acteurs de la filière des infrastructures numériques (bureaux d’études, opérateurs, intégrateurs, équipementiers, fournisseurs de services…). Partenaire industriel de tous les territoires connectés ou à connecter, elle appelle avec l’Avicca (Association des Villes et Collectivités pour les Communications Électroniques et l’Audiovisuel) et la FNCCR (Fédération Nationale des Collectivités Concédantes et Régies) à un portage politique complet du numérique.

Une demande de prise en compte des télécommunications

Le secteur des télécommunications en France représente un marché de 40 milliards d’euros, et joue un rôle central dans la transformation numérique de la société. Toutefois, la filière s’inquiète du peu de place accordée à ce secteur essentiel dans les priorités gouvernementales. Ses acteurs appellent à un engagement politique plus fort, soulignant les défis importants auxquels le secteur est confronté, tels que l’achèvement du Plan France Très Haut Débit, la couverture mobile 4G/5G, et la gestion des infrastructures essentielles, comme la fibre optique et la fermeture du réseau téléphonique en cuivre.

Elle déplore l’insuffisance des moyens alloués pour assurer une connectivité équitable et durable dans l’ensemble du pays, notamment dans les zones rurales et défavorisées, en particulier après la réduction de 39 % des crédits (155 millions d’euros) pour 2024 décidée en février dernier. Elle craint que cette tendance ne se poursuive, compromettant les ambitions d’inclusion numérique et de transformation des territoires.

Une filière prête à collaborer avec le gouvernement

InfraNum, l’Avicca et la FNCCR se disent prêts à collaborer avec le nouveau gouvernement pour bâtir l’avenir numérique de la France, mais pour les industriels de la filière et les deux associations d’élus locaux, le numérique et les télécommunications ne doivent pas être négligés au profit de projets plus visibles mais moins structurants.

Ils concluent :

“Face aux grands enjeux d’inclusion, de compétitivité et de pérennité, la filière s’étonne de la portion congrue accordée au numérique et de l’absence de prise en compte du sujet télécommunications, dont le nouveau gouvernement ne semble pas faire une priorité. La transition numérique de la France, pour être complète y compris sur les sujets de l’IA ou des Startups, ne peut s’appuyer sur une absence de socle de télécommunications, pas plus qu’elle ne peut se faire en laissant sur le côté des millions de Françaises et Français”.

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