Alors que l’intelligence artificielle s’immisce dans tous les débats, entre fascination médiatique et confusion stratégique, il devient urgent de séparer le buzz des usages concrets. Depuis plus de dix ans, BiG DATA & Ai PARIS joue ce rôle de boussole pour les professionnels de la data et de l’IA.

En prévision de l’édition 2025, qui se tiendra les 1er et 2 octobre à Paris, nous avons rencontré Émilie Pierre-Desmonde, directrice du salon, pour une plongée dans les coulisses d’un événement pensé comme un accélérateur de décisions. Plus question de POC sans lendemain : cette année, le cap est mis sur l’industrialisation, la conformité à l’AI Act, et l’autonomie des systèmes intelligents.

Entre démonstrations terrain, retours d’expérience concrets et nouvelles zones dédiées aux PME ou au quantique, cette édition promet d’être un carrefour stratégique pour les décideurs, les experts, et les équipes projets.

L’IA est sur toutes les lèvres, mais pas toujours bien comprise. Pourquoi Big Data & AI Paris 2025 est-il plus que jamais le rendez-vous à ne pas manquer ?

Parce que nous sommes à un moment charnière. Le salon incarne une approche lucide et pragmatique : vision stratégique avec Innovative Minds, profondeur technique via Tech Sessions, et démonstrations concrètes, c’est bien au croisement du buzz et de la réalité. Quand vous découvrez comment BlaBlaCar économise 1 M€ par an grâce à Vertex AI, ou comment la FFR déploie un observatoire data pour ses clubs en trois semaines, l’IA cesse d’être un concept flou pour devenir un levier très concret de compétitivité.
Cette année, nous avons l’immense fierté d’annoncer que BiG DATA & Ai PARIS devient ambassadeur du plan national “Osez l’IA”, lancé par le gouvernement. Être ambassadeur, c’est contribuer concrètement à diffuser l’IA au cœur des entreprises françaises, en particulier auprès des TPE/PME, en appui aux dispositifs d’accompagnement et d’acculturation. Cela inscrit le salon dans une dynamique encore plus engagée : on ne se contente pas seulement de montrer, on accompagne la transformation.

En quelques mots, à qui s’adresse vraiment le salon cette année ? Et qu’est-ce que chaque profil peut y trouver ?

On a pensé le programme pour trois grandes familles de visiteurs. Les dirigeants et décideurs viennent chercher une vision claire des enjeux et des choix stratégiques, via les Leaders Talks. Les équipes métiers et projets trouvent dans les Use Cases et les Demo Sessions des retours d’expérience immédiatement actionnables. Et les experts techniques (data engineers, data scientists, architectes…) accèdent à des contenus pointus et spécifiques comme les pipelines de données, la souveraineté technologique ou l’open source. Chacun trouve son niveau de lecture, sans perdre de temps, et surtout avec du concret adapté à son quotidien.

Quelles sont les grandes thématiques à l'honneur de cette édition ?

Trois fils rouges structurent 2025 : l’IA agentique, avec des sessions très attendues sur les agents autonomes en entreprise, leur gouvernance et leurs limites ; la souveraineté et la régulation, parce que l’AI Act entre en vigueur et que les entreprises doivent comprendre comment s’y conformer ; le passage à l’échelle, qui reste le nerf de la guerre, avec des témoignages sur la façon d’aller au-delà du POC, d’industrialiser et de générer de la valeur durable. À côté, on retrouve aussi des verticales fortes, notamment en santé, énergie, finance et retail, chacune illustrée par des retours d’expérience concrets.

Beaucoup d’entreprises sont encore entre fascination et flou stratégique. Que va leur apporter le salon, très concrètement ?

Justement, la clarté. On va leur montrer ce qui marche vraiment et ce qui ne marche pas. Adeo par exemple expliquent comment BigQuery leur permet d’analyser en temps réel la performance de tous leurs magasins, avec des requêtes en moins d’une seconde. Ou Carrefour, qui a fiabilisé ses données sur huit pays grâce à une plateforme d’observabilité. Ce sont des exemples qu’on peut projeter dans n’importe quelle entreprise : la question n’est plus “pourquoi ?” mais “comment ?”.

On parle beaucoup de ROI, de passage à l’échelle, de déploiement concret. Avez-vous prévu des retours d’expérience inspirants pour ceux qui veulent sortir du POC ?

C’est même le cœur du programme. Carrefour, par exemple, vient raconter comment ils ont fiabilisé la qualité de leurs données sur huit pays et plus de 500 pipelines actifs grâce à une plateforme d’observabilité. Doctolib explique comment un nouveau data catalog est devenu un levier stratégique. Veolia montre comment ils optimisent la gestion de l’eau grâce à la GenAI. Et on a des dizaines d’autres cas comme AG2R La Mondiale, Chronopost, Oney, ou encore la Caisse des Dépôts. Tout ça, ce sont des projets en production, pas des slides.

L’édition 2025 apporte son lot de nouveautés. Quelles sont les expériences ou espaces inédits que vous avez hâte de faire découvrir ?

Je pense d’abord à notre nouvelle zone “Accompagnement PME”, qui s’inscrit directement dans la dynamique du plan gouvernemental Osez l’IA, dont nous sommes Ambassadeurs. C’est la première fois qu’on crée un espace entièrement pensé pour les petites entreprises, avec des acteurs comme Bpifrance, Numeum ou encore la French Fab, et une scène de pitch dédiée. On a aussi le Village Quantique, qui permettra de démystifier le quantique pour les pros de la data. Et bien sûr, Innovative Minds, notre programme premium de conférences, qui marque un vrai changement de dimension pour le salon.

Le marché est saturé d’offres IA. Comment le salon aide-t-il les visiteurs à faire le tri, à rencontrer les bons partenaires, à éviter le “bullshit” ?

C’est exactement notre promesse : on parle de ce qui fonctionne réellement. Le programme est co-construit avec nos partenaires éditoriaux, Paris-Saclay, Campus Cyber, France Digitale et Impact AI, qui garantissent un haut niveau d’exigence. Les démos sont faites par des entreprises qui ont mis en production, et surtout, le networking est structuré : les visiteurs peuvent rencontrer les bons interlocuteurs selon leur secteur, leurs besoins, leurs projets.

Et pour ceux qui doutent encore, qui hésitent à venir : quel serait votre message ? Que risquent-ils de manquer ?

Ceux qui ne viendront pas resteront en périphérie de la conversation. Ils verront l’IA évoluer de loin, au lieu de constater comment elle transforme déjà les modèles d’affaires, les infrastructures et les métiers. Ils se priveront aussi du contact direct avec les acteurs qui fixent aujourd’hui les standards et les règles du jeu. Vue l’énergie qui circule pendant ces deux jours, ça serait dommage de rester sur le quai !

Rendez-vous sur le site officiel BiG DATA & Ai PARIS pour réserver votre pass salon gratuit.

 

Crédits photo : Agnès Colombo