Du 2 au 5 septembre prochains, l’UNESCO accueillera à son siège de Paris la troisième "Semaine de l’apprentissage numérique", son événement annuel phare consacré aux technologies émergentes dans l’éducation. L’édition 2025, placée sous le thème " L’IA et le futur de l’éducation : bouleversements, dilemmes et perspectives », réunira plus de 1 000 participants, dont des ministres de l’éducation, des sciences et des technologies, chercheurs, enseignants, acteurs du secteur privé et représentants de la société civile.
Le programme comprend plus de quarante sessions, alternant conférences, tables rondes et ateliers collaboratifs. Les discussions s’articuleront autour de trois axes : l’impact de l’intelligence artificielle sur les contenus et méthodes pédagogiques, les conditions d’un développement responsable et équitable des technologies éducatives, et la réflexion prospective sur l’IA comme bien commun mondial. 
À cette occasion, l’Organisation présentera la publication "L’IA et le futur de l’éducation : bouleversements, dilemmes et perspectives", qui a inspiré le thème de cette édition, et rassemble 21 contributions de penseurs et experts. Elle dévoilera également les résultats d’une enquête menée auprès de ses Chaires UNESCO. Celle-ci révèle que si 90 % des répondants utilisent déjà des outils d’IA, seule la moitié estime maîtriser suffisamment leurs fondements technologiques et comprendre comment ces technologies peuvent être intégrées de manière effective dans l’enseignement et la recherche académique. À peine un tiers rapporte des expériences positives avec les évaluations assistées par IA, soulignant ainsi l’écart entre usage répandu et confiance réelle.


Temps forts du programme

Plus de 300 intervenants venus du monde entier contribueront au débat. Parmi les temps forts annoncés :
  • Mardi 2 septembre : Discours d’ouverture par Stefania Giannini (UNESCO), conférence d’Emily Bender (Université de Washington) sur les promesses et limites de l’IA, et table ronde sur les transformations pédagogiques ;
  • Mercredi 3 septembre : Intervention de Báyò Akómoláfé sur les enjeux post-humanistes, suivie d’une table ronde sur l’IA équitable en Afrique ;
  • Jeudi 4 septembre : Conférence de Nina da Hora sur l’IA pour le bien commun, ateliers prospectifs sur l’éducation à l’horizon 2050 ;
  • Vendredi 5 septembre : Ateliers collaboratifs sur les politiques publiques, la santé, le code, les compétences numériques et l’innovation régionale.
Les séances plénières seront retransmises en direct sur le site de l’UNESCO.

L’UNESCO, architecte d’un cadre normatif

Au terme de la semaine, les ministres présents adopteront une déclaration pour définir un cap vers une IA éducative équitable, éthique et centrée sur l’humain. Cette démarche s’inscrit dans la continuité de l'action engagée depuis 2021 par l'UNESCO autour de l’éthique de l’IA et l'inclusion, notamment celle des femmes, dans les domaines technologiques. Après les premières orientations mondiales sur l’IA générative en 2023, l’Organisation a publié deux référentiels de compétences en 2024, organisés autour d’un principe central : l’IA doit s’additionner aux dimensions humaines et sociales de l’apprentissage, sans les supplanter.