Etude Dataiku x Databricks : l’IA nécessite une plus grande régulation, selon un expert européen sur deux

La licorne Dataiku et la société Databricks spécialisée dans la gestion de la data et l’IA, ont publié jeudi dernier les résultats d’une enquête mondiale menée en juin dernier auprès de responsables data, issus d’un large panel d’entreprises et de secteurs, pour analyser leurs attentes et leurs perceptions de l’IA. Celle-ci révèle des différences notables entre experts européens et américains.

Les deux sociétés spécialisées en data et IA se sont donc associées pour mener cette étude en juin dernier, le mois même où Dataiku a été nommée “Databricks 2023 AI Partner of the Year” lors du Data + AI Summit à San Francisco pour sa technologie collaborative, qui permet aux clients de déployer facilement l’IA générative.

En avril dernier, Dataiku avait présenté une étude visant à mesurer la façon dont les entreprises se positionnaient face à l’IA. Dans ce cadre, elle avait interrogé des managers d’entreprises situées en Allemagne, en France, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni ainsi que dans les Émirats arabes unis.

Les 400 experts en IA sondés dans le cadre de cette nouvelle étude occupent eux aussi des fonctions de manager ou supérieures, sont originaires des USA, de la région EMEA mais aussi APAC, et travaillent dans des organisations dont le chiffre d’affaires annuel dépasse les 3 milliards de dollars. Cette enquête portait notamment sur l’IA générative, les dépenses en outils d’Intelligence artificielle et leur retour sur investissement, mais aussi sur l’importance des cas d’usage.

Les principaux résultats de l’enquête

Près de la moitié (48 %) déclarent qu’ils intègrent ou développent la data science et l’IA dans leurs projets, tandis que 51 % sont encore au stade de l’expérimentation ou de l’appropriation.

Pour près de 37 % des experts, le déploiement d’outils IA s’est accompagné d’un suivi de leur valorisation. Ils comptabilisent déjà la valeur des initiatives en matière de data science et d’IA dans un cadre spécifique ou bien dans le bilan, comme d’autres initiatives stratégiques. Mais 55 % d’entre eux ne disposent pas d’un système de suivi cohérent ou bien n’enregistrent les résultats que de façon anecdotique.

45% expérimentent déjà l’IA générative

45% des sondés ont affirmé utiliser l’IA générative, ils seront 64% à le faire dans les 12 mois à venir.

Il y a des variations sectorielles dans les projets prévoyant d’utiliser l’IA générative ou des LLM dans l’année à venir : le secteur de la santé et des sciences de la vie ainsi que ceux des produits de consommation courante et de la vente au détail semblent être les plus enthousiastes.

Il est intéressant de noter que les dirigeants ont montré moins d’incertitude dans leurs réponses par rapport aux autres niveaux de l’organisation : 70 % d’entre eux ont indiqué qu’il était “probable” ou “très probable” qu’ils entreprennent de tels projets.

Le point de vue des experts européens

L’enquête a révélé des divergences notables entre experts européens et américains, notamment en ce qui concerne la réglementation en matière d’IA. Les experts européens jugent la réglementation actuelle insuffisante : près de la moitié d’entre eux s’accorde sur le fait qu’elle nécessite davantage de régulation.

D’ailleurs, un tiers d’entre eux estime que les dirigeants des entreprises (CEO, CFO, COO et CIO) n’en comprennent ni les risques ni les avantages.

Alors que 29 % des experts européens considèrent l’IA générative comme une révolution qui transformera la façon de travailler en Europe, seulement 23 % des experts américains partagent cet avis. Ces chiffres mettent en évidence une divergence d’opinion sur l’impact potentiel de cette technologie entre les deux continents.

Une autre divergence notable concerne la gestion des projets d’IA : 57 % des répondants européens estiment que les leaders en matière de données en Europe sont plus susceptibles de mettre en place des processus clairs et bien définis pour mener des projets d’IA et les mettre en production, contre 43 % aux États-Unis.

Shaun McGIRR, Field Chief Data Officer chez Dataiku, affirme :

“Nous sommes convaincus qu’un dialogue et une collaboration permanents en matière d’IA sont indispensables. Les résultats de cette enquête montrent que les leaders de la data en Europe et au Royaume-Uni sont préoccupés par les risques potentiels de cette technologie. Ensemble, nous devons sensibiliser le public à l’éventuel impact de l’IA sur la société et les générations futures. Dès lors, il serait utile d’avoir une réflexion partagée sur la manière dont nous voulons que cette technologie soit utilisée”.

Shaun McGIRR, Field Chief Data Officer chez Dataiku, ajoute :

Ces résultats révèlent un intérêt significatif pour l’IA générative, mais aussi pour les défis qui l’accompagnent, de l’accès aux données à la confidentialité, en passant par la réglementation. Alors que nous nous attachons à les relever, notre mission commune avec Dataiku reste claire : démocratiser les données et l’IA, en permettant à chaque organisation de construire sa solution d’IA générative, en toute sécurité et de manière rentable”. 

Retrouver l’étude complète

Recevez gratuitement l'actualité de l'intelligence artificielle

Suivez la Newsletter de référence sur l'intelligence artificielle (+ de 18 000 membres), quotidienne et 100% gratuite.


Tout comme vous, nous n'apprécions pas le spam. Vos coordonnées ne seront transmises à aucun tiers.
Partager l'article
intelligence artificielle
À PROPOS DE NOUS
Le portail francophone consacré à l'intelligence artificielle et à la datascience, à destination des chercheurs, étudiants, professionnels et passionnés.