Quelles recherches dans le centre de co-innovation parisien dédié à l’intelligence artificielle d’IBM ?

Centre de co innovation en intelligence artificielle IBM France Orsay Saclay

Le 17 décembre dernier, IBM a inauguré un nouveau centre de co-innovation dédié à l’intelligence artificielle, en présence de sa présidente Béatrice Kosowski et du secrétaire d’État au numérique Cédric O. Localisé sur le plateau de Saclay, ce centre de recherche et de co-innovation, désormais officiellement inauguré, est ouvert depuis début 2021 et 200 chercheurs, enseignants, datascientists et business développer de profils variés y collaborent déjà activement.

Le 9 avril 2019, IBM dévoilait les locaux de son nouveau centre de co-innovation et de recherche sur l’intelligence artificielle à Orsay, sur le site de Paris-Saclay et annonçait que son projet IBM Business Automation Intelligence with Watson serait piloté depuis ses laboratoires français. Plus de deux années plus tard, ce centre dédié à l’IA a été inauguré en présence du sous-préfet Alexander Grimaud, du secrétaire d’Etat au numérique, Cédric O, de François Durovray, président du conseil départemental de l’Essonne, de Grégoire de Lasteyrie, président de la communauté d’agglomération Paris-Saclay et conseiller régional d’Île de France et pour IBM France, de Béatrice Kosowski.

Ce nouveau centre R&D, axé sur l’IA, est le plus grand centre IBM installé sur le territoire français, devant ceux de Sofia Antipolis, Montpellier et Pornichet et s’inscrit dans le Plan IA du gouvernement. La société a pour objectif de développer des projets d’intelligence artificielle mais aussi, ultérieurement, quantiques, d’envergure mondiale. Pour cela, elle va devoir recruter, Béatrice Kosowski explique :

“Nous recrutons des chercheurs, des pointures et tous les types de rôles pour servir tout type de besoin dont des datascientists et des architectes. On aspire à établir un modèle collaboratif basée sur de la stimulation internationale.”

Le groupe IBM a déjà réalisé plusieurs projets IA avec l’appui de ses équipes de 10 nationalités différentes – dans le domaine du médical, des bateaux autonomes et de l’explicabilité de données.

Harley Davis, vice-président France Lab et de la division cloud hybride d’IBM explique :

“On travaille sur de l’extraction de données pour comprendre par exemple des phénomènes de fraude en matière de paiements avec STE.”

La moitié des collaborateurs fait partie des équipes d’Ilog, racheté par IBM en 2008. Pour Harley Davis :

“Toutes les technologies que l’on développe, tout ce que l’on fait, c’est pour une utilisation mondiale.”

Une équipe internationale à Saclay

Les embauches des équipes de ce centre ont suivi la politique d’IBM qui prône la nécessité de favoriser la dynamique d’échange, partage de points de vue, approches d’analyse variées servant à enrichir la recherche et une trentaine d’étrangers collaborent avec les équipes françaises.

Si on aborde le choix de Paris-Saclay pour implanter le centre de R&D, “c’était un impératif d’être ici” selon Harley Davis. Pour IBM, ce lieu permet d’attirer des talents naturels et terre de prédilection en mathématiques (Saclay est la première université au classement de Shangai dans cette catégorie) et de faire collaborer ensemble entreprises, recherche publique et privée avec IBM, concentrant 20% de la recherche française.

Pour Cédric O, soutenir un tel projet mené par des fournisseurs américains s’inscrit dans la politique IA de la France :

“La puissance américaine est fondée pour une bonne part sur l’attraction de talents internationaux et leur capacité à capter des investissements. C’est la dialectique à laquelle nous devons parvenir, l’objectif c’est bien évidemment de renforcer la base technologique et la souveraineté française et européenne. Mais nous avons besoin d’attirer la masse, nous avons besoin de cette dimension internationale”.

Béatrice Kosowski veut rassurer :

“On est un acteur de cloud avec toute une série de technologies de confiance en Allemagne et bientôt à Madrid et une nouvelle génération de cloud MZR que l’on a en privé chez BNP-Paribas avec des niveaux de certification très proches du SecNumCloud par exemple avec C5 en Allemagne. On va continuer à investir sur des technologies très précises pour relancer la sécurisation et le degré de confiance. Concernant les offres cloud souverain notre approche c’est d’avoir des alliances avec des acteurs qui ont des labels SecNumCloud mais on considère d’autres approches possibles on n’est pas encore prêt sur le sujet. Tous les acteurs économiques ne souhaiteraient peut être pas aller vers une offre SecNumCloud pour des raisons de prix élevés et vont considérer notre cloud et notre technologie.”

Cedric O a souligné l’importance d’une telle collaboration à Paris-Saclay, la France ne doit pas devenir transparente et doit au contraire se montrer à la hauteur des enjeux mondiaux face aux Etats-Unis et en Chine.

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