Pour OpenAI, « l’écosystème technologique dynamique de Londres et son talent exceptionnel en font l’emplacement idéal pour le premier bureau international d’OpenAI ». Que le Royaume-Uni bénéficie d’une combinaison de facteurs, tels que des universités de renommée mondiale, une forte tradition de R&D, un écosystème dynamique de startups et d’entreprises technologiques est incontestable, mais sa position plus souple pour la réglementation de l’IA a sans doute joué un rôle dans cette décision.
C’est d’ailleurs de Londres que Sam Altman avait déclaré, en mai dernier, lors de sa tournée européenne avoir de nombreuses critiques sur la façon dont la loi est actuellement formulée et n’être pas certain qu’OpenAI puisse s’y conformer. Il avait ensuite rétropédalé pour dire que la société se conformerait à l’AI Act mais demandait un juste équilibre entre régulation et innovation.
Il rejoint la vision du Royaume-Uni qui va organiser le premier sommet mondial pour l’intelligence artificielle à l’automne prochain. Si la sécurité et le développement responsable de l’IA seront les principaux sujets abordés, il vise aussi à trouver la juste mesure entre régulations strictes de l’UE et l’approche plus souple des États-Unis.
Une étape importante dans la croissance d’OpenAI
Selon la start-up, ce premier bureau international à Londres marque une étape importante dans la croissance d’OpenAI, démontrant son engagement à élargir la portée de ses opérations, à apporter des perspectives diverses et à accélérer sa mission de veiller à ce que l’intelligence artificielle générale (IAG) profite à toute l’humanité.
Diane Yoon, vice-présidente des ressources humaines d’OpenAI, déclare :
« Nous sommes ravis d’étendre notre empreinte de recherche et développement à Londres, une ville mondialement reconnue pour sa riche culture et son bassin de talents exceptionnels. Nous sommes impatients de constituer des équipes dynamiques dans les fonctions de recherche, d’ingénierie et de mise sur le marché, ainsi que dans d’autres domaines, afin de renforcer nos efforts dans la création et la promotion d’IAG sûre ».
Outre travailler sur l’avancement des capacités de recherche et d’ingénierie d’OpenAI, les équipes londoniennes collaboreront avec les communautés locales et les décideurs politiques.
Sam Altman affirme :
« Nous voyons cette expansion comme une opportunité d’attirer des talents de classe mondiale et de stimuler l’innovation dans le développement et la politique de l’IAG. Nous sommes enthousiasmés par ce que l’avenir nous réserve et par les contributions que notre bureau de Londres apportera à la construction et au déploiement d’une IA sûre ».
Le gouvernement britannique y voit « un vote de confiance » selon les déclarations de Chloe Smith, Ministre de la Technologie britannique, à l’AFP.
Elle déclare :
« Le secteur emploie déjà plus de 50.000 personnes à travers le pays, et nous continuerons à favoriser une approche qui ouvre des opportunités et cimente notre place en tant que destination mondiale pour l’intelligence artificielle ».