Une œuvre d’art générée par l’IA MidJourney remporte le 1er prix à la Colorado State Fair

Œuvre d'art générée via Midjourney

La Colorado State Fair est un évènement très attendu au Colorado, cette année elle a eu lieu du 26 août au 5 septembre. Le 29 août, le prix de la catégorie arts numériques / photographie manipulée numériquement, a été attribué à Jason Allen pour « Théâtre d’Opéra Spatial », une œuvre réalisée grâce à l’IA générative Midjourney. L’annonce de la remise de ce prix a soulevé aussitôt de nombreuses controverses de la part d’internautes, parmi lesquels des artistes. 

La génération d’images avec des modèles Text-To-Image comme Stable Diffusion, Dall-E, Imagen ou Midjourney est un fait acquis. Si l’attribution de ce prix à Jason Allen a soulevé autant de polémiques, ce n’est pas tant au sujet de la propriété intellectuelle de son œuvre, c’est parce que ses détracteurs estiment qu’il n’y a pas de processus créatif de la part de l’auteur d’une œuvre générée par l’IA. Le règlement de la catégorie où Jason Allen avait inscrit trois de ses œuvres stipule que les œuvres présentées doivent utiliser « la technologie numérique dans le cadre du processus de création ou de présentation » mais pour eux, l’IA a tout fait, certains évoquent même la mort de l’art…

L’utilisation de Midjourney

Lors de son inscription au concours, Jason Alley avait mentionné que les œuvres qu’il présentait avait été réalisées avec Midjourney, ce qui n’avait pas semblé poser de problèmes. Les autres candidats avaient utilisé des logiciels comme Photoshop et Illustrator pour créer des œuvres d’art numériques, lorsqu’il a annoncé avoir remporté le 1er prix sur twitter grâce à ce procédé, les réactions n’ont pas tardé.

Il s’est alors expliqué sur sa démarche et son travail. S’il n’a pas peint ou retouché lui-même les 3 tableaux présentés, il lui a fallu plus de 80 heures pour trouver les bonnes invites permettant de générer des images mélangeant des costumes de style victorien avec des scaphandres d’astronautes, avec l’éclairage et les couleurs qu’il désirait. Au total, l’IA a généré 900 images, il en a retenu trois qu’il a retouchées avec Photoshop, en a amélioré la définition avec Gigapixel AI avant de les faire imprimer sur toile.

Une utilisation de l’IA assumée

Parmi les critiques, on lui a notamment dit que taper des mots-clés dans une application ne faisait pas de lui un véritable artiste, ce à quoi il a rétorqué :

 « Je savais que ça serait controversé. Comme c’est intéressant de voir que tous ces gens sur Twitter qui critiquent l’art généré par IA sont les premiers à discréditer le facteur humain ! »

Il a ajouté :

« Plutôt que de haïr une technologie ou les personnes derrière, nous devons reconnaître qu’il s’agit d’un outil puissant et l’utiliser pour aller de l’avant plutôt que de bouder ».

Cal Duran, professeur d’art et l’un des juges du concours, a déclaré que s’il n’avait pas réalisé que « Théâtre d’Opéra Spatial » avait été généré par une IA au moment de l’évaluer, il ne regrettait cependant pas du tout de lui avoir attribué la première place.

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