L’Afrique du Sud se dote d’un institut en intelligence artificielle

L’Institut d’intelligence artificielle AIISA, le premier d’Afrique du Sud a été lancé le 30 novembre dernier dans la cadre d’un partenariat entre l’Université de Johannesburg (UJ), l’Université de technologie de Tshwane (TUT) et le Département des communications et des technologies numériques, à la Johannesburg Business School, une des facultés de l’UJ.

L’institut sera divisé en deux centres, l’un à Johannesburg hébergé par la Johannesburg Business School, et le second à Pretoria à l’Université de technologie de Tshwane.

L’Afrique du Sud, comme nombre de pays du continent, connaît une forte démographie mais est confrontée à des problèmes économiques et de chômage. La quatrième révolution industrielle (4RI) a le potentiel de l’aider à les surmonter mais pour cela elle doit former sa jeunesse aux nouvelles technologies.

Le gouvernement sud-africain a mis en place la Commission présidentielle sur la 4RI (PC4IR) en 2019 qui lui a préconisé la création de cet institut visant à aider le pays à devenir un leader de la technologie numérique sur le continent.

Lors du lancement d’AIISA, le Vice-chancelier et principal de l’UJ, le professeur Tshilidzi Marwala (qui a été vice-président du PC4IR), a déclaré :

« En 2019, alors que mes collègues du PC4IR et moi-même commencions à établir les recommandations pour aider le gouvernement à tirer parti des opportunités offertes par la révolution industrielle numérique et catapulter l’Afrique du Sud dans la 4RI, il était évident que la création d’un institut d’intelligence artificielle (IA) était au cœur de notre stratégie. La recommandation de développer l’institut était centrée sur la nécessité d’établir une base commune pour se concentrer sur l’application de l’IA à la santé, à l’agriculture, à la finance, à l’exploitation minière, à la fabrication et au gouvernement, parallèlement à la réglementation ».

Pour le professeur Tinyiko Maluleke, Vice-chancelier de TUT, l’Afrique du Sud ne pouvait plus permettre d’être laissée pour compte dans la vague de la 4RI. Il a déclaré :

« TUT n’avait pas d’autre choix que de répondre à l’appel du ministre pour que nous nous joignions au ministère et à l’UJ dans la création de l’un des instituts les plus importants établis dans ce pays ces dernières années, à savoir l’AIISA. Cet institut clé deviendra le centre névralgique à partir duquel nous façonnerons notre avenir connecté en tant que pays. Un avenir numérique qui attire tous les pays du monde », a déclaré le professeur Maluleke. 

Selon la ministre du Département des communications et des technologies numériques, Khumbudzo Ntshavhani, l’institut inaugure une nouvelle ère dans les efforts de transformation numérique de l’Afrique du Sud, stimulant la croissance économique, luttant contre le chômage et créant un impact social positif. Elle a d’ailleurs commenté :

« J’espère qu’en lançant cet institut, avec ces deux universités qui accueillent la plus grande population étudiante d’Afrique du Sud d’apprenants issus de milieux historiquement défavorisés, l’effet multiplicateur aura lieu et aura un impact positif immédiat sur ces individus et ces communautés ».

L’IA matière obligatoire à l’UJ

Tshilidzi Marwala a annoncé que l’IA allait devenir une matière obligatoire pour tous les étudiants de l’UJ pour qu’ils appréhendent cette technologie et s’habituent à travailler avec elle. Il a expliqué :

« L’étude de l’intelligence artificielle devient un cours obligatoire dans toutes les qualifications à l’université de Johannesburg afin de permettre à ses diplômés de progresser dans tous les domaines de travail ».

Recevez gratuitement l'actualité de l'intelligence artificielle

Suivez la Newsletter de référence sur l'intelligence artificielle (+ de 18 000 membres), quotidienne et 100% gratuite.


Tout comme vous, nous n'apprécions pas le spam. Vos coordonnées ne seront transmises à aucun tiers.
Partager l'article
intelligence artificielle
À PROPOS DE NOUS
Le portail francophone consacré à l'intelligence artificielle et à la datascience, à destination des chercheurs, étudiants, professionnels et passionnés.