Transgene, NEC et l’Institut Curie partagent leurs avancées dans la lutte contre les cancers ORL

Le congrès annuel de l’American Association for Cancer Research (AACR) qui s’est déroulé du 5 au 10 avril derniers à San Diego aux Etats-Unis, a été l’occasion pour Transgene, NEC et le Dr Olivier Lantz de l’Institut Curie de présenter les résultats prometteurs d’une nouvelle thérapie personnalisée pour éviter les récidives chez les patients atteints de cancers ORL.

Les vaccins thérapeutiques font partie des immunothérapies. Visant à induire une réponse immunitaire, lorsque cette dernière fait défaut chez le patient atteint de cancer ou à fort risque de récidive, ils font l’objet de nombreuses recherches ces dernières années.

Transgene, biotech strasbourgeoise détenue à 60% par l’Institut Mérieux, s’est associée à NEC Corporation, une entreprise japonaise leader dans les domaines des technologies de l’information, des réseaux et de l’IA, pour développer TG4050, un vaccin thérapeutique personnalisé, le premier produit issu de sa plateforme myvac. Les algorithmes d’intelligence artificielle de NEC sont utilisés pour prédire, après séquençage de la tumeur d’un patient, les cibles tumorales les plus pertinentes.

Le vaccin TG4050 s’adresse aux patients atteints d’un cancer de la tête et du cou et aux patientes atteintes d’un cancer de l’ovaire.

Il a été évalué cliniquement pour le cancer de la tête et du cou aux Etats-Unis, au Royaume Uni ainsi qu’en France à l’Institut Curie, par le Professeur Christophe Le Tourneau, responsable du Département d’Essais Cliniques précoces de l’Institut Curie et co-coordinateur de cet essai clinique international de phase 1 et à l’IUCT-Oncopole de Toulouse par le Professeur Jean-Pierre Delord. Ce sont les résultats de cette évaluation clinique qui viennent d’être présentés à l’AACR.

L’étude randomisée incluait 33 patients atteints de cancer épidermoïde de la tête et du cou (HNSCC) négatif au VPH, de stade 3 ou 4 ayant subi une intervention chirurgicale suivie d’une radiothérapie adjuvante et une chimiothérapie standard. Ils ont été répartis aléatoirement en 2 groupes : 17 ont été vaccinés dès la fin du traitement (bras A), à raison d’une fois par semaine pendant six semaines puis toutes les trois semaines pendant un an, les 16 autres devaient l’être en cas de récidive, un risque important dans ce type de cancer.

Aucun des patients du bras A n’a connu de rechute de la maladie après un suivi médian de 16,2 mois tandis que le cancer a récidivé chez 3 patients du bras B : l’un après 6,2 mois, le second après 8,8 mois et un troisième après 18,5 mois.

Olivier Lantz, directeur adjoint de l’unité Immunité et cancer (U932 Institut Curie / Inserm) a déclaré lors de la présentation de l’essai clinique à l’AACR :

“Nous sommes vraiment enthousiasmés par ces données préliminaires, ainsi que par l’ensemble des preuves qui sont en train d’être construites par la communauté en faveur des vaccins à base de néo-antigènes. Des études comme la nôtre démontrent le potentiel des vaccins thérapeutiques individualisés à base de néoantigènes pour faire partie de la norme de soins de demain”.

Le vaccin est actuellement en cours d’évaluation dans une étude multicentrique randomisée de Phase I/II en monothérapie dans le traitement adjuvant des cancers de la tête et du cou HPV-négatifs. Forts des premiers résultats obtenus dans la partie Phase I de l’essai, Transgene et NEC préparent une extension de cet essai avec une Phase II randomisée, dont le démarrage est prévu dans les semaines à venir.

L’abstract de l’étude est disponible ici

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