L’intelligence artificielle au service de l’ergonomie

Membre du réseau Eurofins Scientific, Eurofins Analyses pour le Bâtiment réalise dans ses 13 laboratoires en Europe des analyses de polluants du bâtiment (amiante, plomb, fibres céramiques réfractaires, nanoparticules etc.). Grâce à l’automatisation et à l’intelligence artificielle intégrées dans nos méthodes analytiques, certaines de ces analyses ont connu une transformation significative.

Le réseau de laboratoire Eurofins Analyses pour le Bâtiment dispose d’une expertise historique en microscopie électronique à transmission (MET) et celle-ci requière des actions manuelles tout au long des process de préparation et d’analyse des échantillons. Pourtant essentielle à la visualisation des fibres de taille nanométrique, l’analyse au MET sollicite physiquement les techniciens d’analyses. Une étude réalisée par la médecine du travail en 2018, à la demande du directeur du laboratoire de Saverne (Grand Est), a documenté les contraintes majeures en termes d’ergonomie.

Le projet CauMET, pour Concept d’Aide à l’Utilisation du MET, est alors lancé au sein du réseau pour à la fois diminuer les risques de Troubles Musculo Squelettique (TMS) et permettre aux techniciens analystes de se concentrer sur les opérations à forte valeur ajoutée.

La première étape a été la digitalisation du process à des fins ergonomiques. Dès 2020, un poste CauMET voit le jour dans le laboratoire Eurofins Analyses pour le Bâtiment Est de Saverne. Le microscope intègre dorénavant un écran déporté ainsi que des commandes automatisées limitant les contraintes physiques. Nous avons ainsi transformé l’usage d’un microscope électronique à transmission (MET), présent sur tous les laboratoires du réseau Eurofins Analyses pour le Bâtiment et obligatoire dans le process analytique amiante. Cette toute nouvelle installation a été récompensée en 2022 au concours de la sécurité organisé par la CARSAT d’Alsace Moselle.

La digitalisation ouvrait le champ des possibles. Mais comment repenser un métier qui répond aux exigences strictes de la réglementation française ? Quelle priorité donner à nos développements ? Notre fil rouge a été de focaliser nos développements sur la réduction des opérations à faible valeur ajoutée. Nous avons alors détaillé les différentes tâches des techniciens analystes en MET et identifié les actions répétitives et sollicitantes physiquement.

Pour permettre aux techniciens analystes de se concentrer sur leurs compétences à forte valeur ajoutée que sont l’analyse et l’identification de fibres, l’intelligence artificielle nous paraissait être la technologie la plus appropriée : elle peut prendre en charge des actions répétées à faible valeur ajoutée comme le tri d’images. Les analyses d’amiante ont de forts enjeux de santé publique. Développer des intelligences artificielles pour cette application requiert donc de la rigueur. Pour respecter cela, les instances officielles ont été interrogées sur les évolutions possibles et les contraintes associées et 5 étapes primordiales ont été identifiées :

  1. Choisir des indicateurs de performance adaptés afin de garantir la robustesse de l’IA sur tous les cas imaginables que les utilisateurs rencontreront : par exemple, malgré la baisse de performance due au vieillissement des capteurs, l’intelligence artificielle doit rester au même niveau de fiabilité et continuer à détecter les fibres susceptibles d’être de l’amiante.
  2. Définir les contrôles nécessaires : l’intelligence artificielle est au service du technicien, il doit avoir confiance en l’outil et donc détecter les potentielles dérives en phase de développement puis en phase d’exploitation.
  3. Créer une base de données suffisamment étendue : pour dans un premier temps créer l’intelligence artificielle puis en second lieu être en mesure de la tester.
  4. Se former à la validation d’une intelligence artificielle : des process stricts de validation doivent être instaurés puis suivis par les développeurs lors de la création de tous nos systèmes intégrant de l’IA. Cela est nécessaire afin d’avoir l’accord des corps d’accréditation locaux.
  5. Mettre en condition réelle l’IA sur une période test : elle doit répondre à des critères de performance déterminés au préalable et si dérives il y a, le technicien doit être en mesure de les identifier et les remonter.

Une fois ces étapes franchies et validées, le concept a dû être validé par des organismes de contrôle, comme le COFRAC en France ou le PCA en Pologne.

Notre réseau Eurofins Analyses pour le Bâtiment est le seul, aujourd’hui, à être accrédité à la fois sur l’analyse d’amiante dans l’air, dans les matériaux du bâtiment et les matériaux routiers, avec l’assistance de l’IA.

Dans tous nos laboratoires équipés de stations CauMET, l’intelligence artificielle améliore au quotidien les conditions de travail de nos techniciens analystes.

Portées d’accréditations disponibles sur https://www.cofrac.fr/ :
Eurofins Analyses pour le Bâtiment Est N° 1-1751
Eurofins Analyses pour le Bâtiment Ile-de-France N°1-1592
Eurofins Analyses pour le Bâtiment Nord N°1-1593
Eurofins Analyses pour le Bâtiment Nord-Ouest CEBAT N° 1-1935
Eurofins Analyses pour le Bâtiment Ouest N° 1-5597
Eurofins Analyses pour le Bâtiment Sud N° 1-5922
Eurofins Analyses pour le Bâtiment Sud-Est N° 1-1591
Eurofins Analyses pour le Bâtiment Sud-Ouest N° 1-5840
Eurofins Eichrom Amiante N° 1-6491
Eurofins Lab Environment Testing Portugal IPAC L0705
Eurofins Environment Testing Polska PCA 1B1609
Eurofins Environment Testing Romania LI 229

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