Le Ministère des Armées dévoile les huit lauréats du Prix de l’Audace 2022

La Secrétaire d’État auprès du ministre des Armées et du ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, chargée de la Jeunesse et du Service national universel, Sarah El Haïry, a décerné lé Prix de l’Audace 2022 aux innovateurs de huit projets issus de l’Etat-major des armées, de la Direction générale de l’armement, du Secrétariat général pour l’administration, des trois armées et de la Gendarmerie nationale l’Audace 2022, le 26 janvier dernier à l’Innovation défense lab.

Décerné et financé par La fondation Maréchal Leclerc de Hauteclocque, le prix de l’Audace récompense tous les deux ans des innovateurs issus de la gendarmerie, des armées, de la DGA (Direction générale de l’armement et du SGA (Secrétariat général pour l’administration).

Organisé par l’Agence de l’innovation de défense (AID), ce prix valorise et récompense, à hauteur de 2 500€ par projet, les personnels civils ou militaires qui imaginent et développent de nouveaux équipements et services, améliorant ainsi les capacités opérationnelles des forces ou le fonctionnement au quotidien de l’institution.

Les projets sont appréciés en fonction :

  • de l’esprit d’initiative du ou des innovateurs ;
  • du caractère audacieux et original du projet ;
  • de l’investissement personnel et de la ténacité des innovateurs ;
  • de la portée de l’innovation (en particulier la possibilité de généralisation) ;
  • de la pertinence et/ou de l’intérêt opérationnel (au sens large) du projet ;
  • des économies réalisables (gains financiers, de temps, de personnels…) induites par le projet.

Le prix de l’Audace 2022

Les lauréats de ce prix sont :

Au titre de la Marine nationale :

Le lieutenant de vaisseau Christophe du Centre d’expérimentations pratiques et de réception de l’aéronautique navale (CEPA/10S) et le capitaine de frégate Gautier de la base d’aéronautique navale de Landivisiau, pour le projet « SPEEN » qui vise à comprendre et à anticiper la survenue en vol d’évènements physiologiques inexpliqués pouvant conduire à la perte d’un aéronef.

SPEEN est un projet de textile intelligent permettant de monitorer le pilote au cours d’un vol pour mesurer ses paramètres instantanés (dont la pression partielle d’oxygène), l’alerter d’une situation non ressentie et prédire une situation critique à l’aide de l’intelligence artificielle. Les recherches ont été réalisées en partenariat avec l’Institut de Recherche Biomédicale des Armées (IRBA), le Département de Médecine Aéronautique Opérationnelle (DMAO), et les sociétés Carré technologie et Knopé.

Le dispositif se compose d’un t-shirt et d’une cagoule ignifugée comportant des capteurs mesurant :

  • La fréquence cardiaque (ECG sur 3 voies)
  • La pression artérielle
  • Le volume et la fréquence respiratoire
  • La température corporelle
  • Les accélérations
  • La saturation en oxygène

Les données sont recueillies et stockées dans un boitier intégré sur le t-shirt. L’enjeu de ce projet est d’améliorer la sécurité des vols en alertant le pilote d’éventuelles défaillances physiologiques dans un environnement extrême. Le challenge réside dans l’intégration d’un tel dispositif dans un cockpit.

Au titre de l’Etat-major des armées (EMA) : 

  • Messieurs Albin et Mathieu de l’Institut de recherche biomédical des armées du Service de Santé des Armées (SSA) pour le projet « MX » un système de surveillance à bas coût, non invasif et précoce de transmission de pathogènes par les moustiques. Il vise à améliorer la surveillance de l’émergence ou de la circulation d’arbovirus sur un territoire, à comprendre les facteurs écologiques impliqués dans ces émergences et à identifier la diversité et la composition des communautés d’espèces de moustiques et des vertébrés sans connaissances en entomologie.
  • Le médecin en chef Julien du SSA pour le projet « GUARDIAN », un système de surveillance des patients par biocapteurs, associé à des scores prédictifs d’aggravation. L’objectif est d’améliorer la surveillance des patients hospitalisés, de détecter plus précocement les signes d’aggravation, et d’aider à la récupération plus rapide des complications survenant chez les patients. Le projet a été développé avec la société Philips©.

Au titre de la Direction générale de l’armement (DGA) :

Monsieur Pierre-Henri du centre d’expertise « ingénierie des projets » de la DGA et le chef de bataillon Nicolas de la section technique de l’armée de Terre pour le projet « CAPN5 ». Il s’agit d’un calculateur robuste destiné au commandant d’unité d’infanterie pour lui permettre de commander efficacement son unité dans les phases débarquées tout en conservant les pleines fonctionnalités de SCORPION. Ce projet a été développé avec les sociétés ADREM, OUTERVISION, et ATOS.

Au titre du Secrétariat général pour l’administration (SGA) :

Madame Rebecca de la Délégation à la transformation et à la performance ministérielle, pour son projet « Vision 360 » d’annotation automatique des images d’archives de la défense. Ce projet permet d’automatiser la tâche d’annotation, de valoriser le stock d’images et de vidéos de l’Etablissement de communication et de production audiovisuelle de la Défense (ECPAD) et d’indexer 13 millions d’images de l’ECPAD.

Au titre de l’armée de Terre :

Le lieutenant-colonel Fabian de la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris pour le projet de dispositif d’extinction par lance à tuyère air-eau « DELTAE », un système de lutte contre l’incendie à très haut rendement permettant un usage raisonné de l’eau. Ce dispositif diminue drastiquement la consommation d’eau dans la lutte contre les incendies (5 à 8 fois moins d’eau), tout en améliorant la sécurité des intervenants par le brouillard généré. Le projet a été développé avec la société ZELUP SAS.

Au titre de l’armée de l’Air et de l’Espace :

L’adjudant-chef Hugo du Centre de Calibration de la Défense pour le projet « CAVOC » qui permet d’utiliser un drone pour le réglage des aides visuelles à l’atterrissage. Il remplace la méthode historique employant un avion pour la calibration des quarante indicateurs de pente d’approche (P.A.P.I. – Precision Approach Path Indicator). Cette innovation est utilisée de manière opérationnelle sur l’ensemble des aérodromes de la Défense. Le projet a été développé en partenariat avec la Direction générale de l’aviation civile.

Au titre de la Gendarmerie nationale :

L’adjudant Stéphane pour le projet « SGATI », un traceur de localisation hybride et autonome embarquant une variété de technologies basse consommation. Il vise à mettre en place un écosystème français de géolocalisation basé sur la technologie de l’Internet des Objets (IoT) offrant une couverture mondiale ; à réduire la consommation énergétique, tout en conservant une haute qualité de réponse ; et à créer un module flexible, discret et évolutif sans changement de matériel. Le projet a été développé avec les sociétés SYNTONY GNSS et SEE/SELECOM.

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