L’ONU adopte une résolution historique sur l’intelligence artificielle

C’est sans vote que le projet de résolution présenté par les États-Unis visant à promouvoir des systèmes d’intelligence artificielle “sûrs, sécurisés et dignes de confiance”, bénéficiant au développement durable pour tous, a été adopté jeudi dernier par l’Assemblée générale des Nations Unies. 

Coparrainée et soutenue par 124 autres États membres, la résolution avait été présentée la semaine précédente à la presse internationale par l’ambassadrice représentante permanente des Etats Unis auprès de l’ONU, Linda Thomas Greenfield et son homologue marocain Omar Hilale.

Elle appelle les États membres à promouvoir des systèmes d’IA sûrs, sécurisés et fiables pour relever les plus grands défis mondiaux, notamment ceux liés à la pauvreté, la sécurité alimentaire, la santé, l’éducation, l’énergie, et au changement climatique.

Il y a un peu plus d’un an, Volker Türk le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme les avait alertés, réclamant la mise en place de garde-fous efficaces​ :

“Les récentes avancées en matière d’intelligence artificielle représentent une grave menace pour les droits humains“.

Cette résolution est présentée comme historique puisque c’est la première fois que les 193 États membres de l’ONU s’entendent pour que les systèmes d’IA soient développés et utilisés dans le respect, la protection et la promotion des droits de l’homme et ce, à l’unanimité.

L’Assemblée générale a également reconnu le potentiel des systèmes d’IA pour accélérer et permettre les progrès vers la réalisation des 17 objectifs de développement durable (ODD).

Les mêmes droits pour tous, en ligne et hors ligne

L’Assemblée générale a appelé tous les États membres et parties prenantes “à s’abstenir ou à cesser d’utiliser des systèmes d’intelligence artificielle qui sont impossibles à exploiter conformément au droit international des droits humains ou qui présentent des risques indus pour la jouissance des droits humains”.

Elle affirme :

“Les mêmes droits dont jouissent les personnes hors ligne doivent également être protégés en ligne, y compris tout au long du cycle de vie des systèmes d’intelligence artificielle”.

L’Assemblée a exhorté tous les États, le secteur privé, la société civile, les organismes de recherche et les médias à élaborer et à soutenir des approches et des cadres de réglementation et de gouvernance liés à une utilisation sûre, sécurisée et fiable de l’IA. Elle les a également incités à coopérer avec les pays en développement et à les soutenir afin qu’ils puissent bénéficier d’un accès inclusif et équitable, réduire la fracture numérique et accroître la culture numérique.

Linda Thomas Greenfield espère que l’adoption de la résolution sera utile à d’autres secteurs, elle a notamment exprimé le souhait que “le dialogue inclusif et constructif qui a conduit à cette résolution serve de modèle pour les conversations futures sur les défis de l’IA dans d’autres domaines, par exemple en ce qui concerne la paix et la sécurité et l’utilisation militaire responsable de l’autonomie de l’IA”.

Concluant :

Aujourd’hui, les 193 membres de l’Assemblée générale des Nations Unies ont parlé d’une seule voix et ont choisi ensemble de gouverner l’intelligence artificielle plutôt que de la laisser nous gouverner”.

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