Check & Visit, proptech rennaise, a réalisé un tour de table de série A d’un montant de 12,5 M€ mené par Amavi, auquel ont participé Axeleo Capital Proptech et Breizh Up, qui avaient participé à sa levée d’amorçage de 1,6 M€ en 2020. Ils ont été rejoints par EuroBIM, Realty Corporation, CapHorn/Anaxago et Kima Ventures.
La start-up, lancée en 2018, par Thibault Le Treut, Matthieu Prestigiacomo et Esteban Riou a développé la solution Check & Visit pour automatiser et objectiver l’état des lieux.
Pour les effectuer, outre ses employés, la start-up recourt à des partenaires indépendants certifiés par ses soins : les “checkers”, plus de 350 aujourd’hui. Ceux-ci réalisent avec le locataire un état des lieux horodaté, géolocalisé et certifié RGS, assuré par AXA avant de récupérer les clés. Les gestionnaires de biens, les agences immobilières ou les promoteurs n’ont plus à se déplacer et sont soulagés d’une tâche chronophage et à faible valeur ajoutée. Les clients peuvent choisir de s’abonner à l’application CheckApp lancée en 2020 pour les réaliser eux-mêmes.
La société qui, aujourd’hui, s’adresse exclusivement aux professionnels de l’immobilier, est présente dans 40 villes françaises et compte plus de 400 clients : des agences immobilières, des bailleurs sociaux comme CDC Habitat ou In’li ou des administrateurs de biens immobiliers comme Nexity. Près de 1 500 professionnels de l’immobilier utiliseraient chaque jour sa plateforme et plus de 15 000 états des lieux auraient été établis à ce jour par les checkers.
La gestion des actifs immobiliers améliorée par l’IA et les données
Les premiers états des lieux étaient basés sur des photos et des rapports détaillés. Aujourd’hui, pour fournir des états des lieux plus précis et éviter tout litige, le checker est muni d’une caméra et d’une tablette pour numériser le bien. Un jumeau numérique est créé lors de l’entrée d’un locataire, les informations recueillies de la même façon à l’état des lieux lors de son départ permettront de constater si des dégradations sont apparues.
Une grille de vétusté a également été intégrée à la solution pour prendre en compte l’usure naturelle des différents éléments.
La société, pour qui l’état des lieux n’était qu’une première étape, entend aujourd’hui digitaliser toute la gestion des biens immobiliers et accélérer leur transition énergétique. Tout d’abord, elle va proposer la numérisation d’un bien en vue de sa commercialisation : les visites virtuelles qui feront gagner du temps aux professionnels comme aux potentiels locataires, ces derniers ayant fait une pré-sélection.
Pour accompagner les professionnels dans la transition énergétique de leurs actifs, elle se lance sur le marché des diagnostics, et grâce au jumeau numérique des actifs, sera d’ailleurs en mesure de chiffrer les travaux de rénovation.
Thibault Le Treut conclut :
« Externaliser les états des lieux permet à nos clients de gagner jusqu’à 40% de productivité mais surtout de réduire les litiges par 4, ce qui est considérable. En combinant l’intelligence artificielle et la modélisation 3D sur notre plateforme, nous entendons aller encore plus loin. Grâce à l’analyse, les diagnostics immobiliers et la cartographie complète des biens, nous souhaitons être un accélérateur vers un habitat plus durable. C’est cette conviction et cette ambition qui ont séduit nos investisseurs ».